Le développement photo (RAW)

 Ou l'Art d'interpréter une captation photographique - Stage / Formation

 

 

 

La photographie est constituée de plusieurs actes : déclenchement, développement, tirage et repique. Autant d'opérations réalisées par des spécialistes. Si des photographies sont devenues mondialement célèbres, c'est aussi grâce au talent de tireurs comme Georges Fèvre, Jules Steinmetz, Hervé Hudry (tireurs de Doisneau, Willy Ronis, Cartier-Bresson, Edouard Boubat, Guy Le Querrec) ou encore Voya Mitrovitch (Koudelka). Si le photographe américain W. Eugene Smith tirait ses propres clichés avec une extrême dextérité, ces opérations, propres à chaque négatif (tirage, masquage, repique), sont parfois bien délicates et exigent une maitrise propre à un corps de métier.

 

Aujourd'hui, plus de badines et maquillettes, toutes ces opérations sont numériques et reléguées à des algorithmes embarqués dans nos APN. Cependant, vu des multiples conditions de lumière et de scènes pouvant se présenter au photographe, les algorithmes, standards, ne peuvent prétendent qu'à obtenir des images standards. Pour aller au-delà, il est nécessaire de prendre en main (ou à la souris) ce processus d'interprétation et de post-traiter nos prises de vues.

 

 

 

 

 

Fichier RAW / JPEG & développement

Nos appareils proposent les photographies en des formats aux caractéristiques propres. Léger, avec un excellent rapport qualité/poids, le format JPEG est idéal pour lire et transmettre des images via le WEB. En revanche, ayant subi une forte compression, ce type de fichier est inadapté au développement. Nous devons exploiter nos photographies enregistrées au format RAW (NEF chez Nikon, CR2 chez Canon ou DNG chez d'autres constructeurs), un format de fichier sans perte afin de bénéficier de toutes les données issues de la captation. De ce fait et par analogie, le RAW s'apparente au "négatif" numérique avec la nécessité d'opérer au développement pour en obtenir une image lisible au format JPEG.

 

L'Art du développement consiste, selon la composition de l'image, à sélectionner, des teintes, des tonalités, des contrastes, d'un degré d'acutance (netteté) et d'un cadrage afin d'en créer une interprétation universellement lisible suite à une impression et/ou à un export au format JPEG. Pour cela, nous utilisons des logiciels spécifiques permettant le post-traitement RAW tel Adobe Lightroom ou encore Capture One.

 

 

 

 

Intérêts et développer dans quelles limites

Plus la prise de vue est équilibrée, plus le post-traitement permet de multiples interprétations. Ces opérations permettent de corriger les aberrations des objectifs et de gommer quelques poussières et petits éléments néfastes à la lecture d'image ou encore de lisser le "grain" d'un cliché pris à forte sensibilité. Mais c'est avant tout le moyen d'optimiser un rendu afin de livrer une interprétation personnelle, avec un regard et de charger l'image d'un aspect narratif et/ou d'une valeur esthétique.

 

Le développement d'une même prise de vue permet d'offrir plusieurs déclinaisons de celle-ci en jouant des couleurs, du cadrage, des tonalités... A bien différencier le processus de développement (traitement d'une captation photographique) du photomontage consistant à créer un visuel à partir d'autres et/ou de modifier fortement la composition de la captation originelle. En revanche, rien ne limite le "tireur" à s'éloigner du "réel" pour offrir une interprétation. N'est-ce pas ce que nous faisons lorsque nous convertissons un cliché en noir & blanc ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Plugin de comparaison d'images : TwentyTwenty (©Johnny Ruvac)

Texte et photographies : © Vincent Martin (photomavi.com)